Chapitre 1



La réplique

    Il fallait faire vite, Arigon menaçait toujours de réattaquer. Un petit groupe formé de trois éclaireurs fit envoyé vers Arigon. Les trois éclaireurs étaient nommés Othon, leur chef, Bahad et Fabius, un vieil homme un peu fou. Ils étaient dans une grande pièce du château. Un homme était devant eux. Il portait une grande cape rouge, une épée à son côté, comme tout les gentils hommes et sur le plastron de son armure, était orné l'emblème d'Elgava, un lion attaquant un aigle. L'homme s'exprima ainsi d'une voix grave:

    - Si je vous ai convoqués ici, c'est pour une affaire de la plus haute importance. Comme vous le savez, il y a trois jours, nous nous sommes faits attaqués par Arigon. Demain, au lever du soleil, vous devrez vous diriger vers Arigon, voir son armée et nous rapporter tout ce que vous avez vus.

    - Oui sir, s'exprimèrent-ils. Ils mirent un genoux par terre pour saluer l'homme et ils se retirèrent.

    Le soleil levé, Othon, Bahad et Fabius étaient déjà prêts à partir. Ils avaient pour seule protection qu'une cotte de maille et une épée pour ne pas attirer l'attention. L'homme de la veille les salua et ils partirent assis sur leurs chevaux. Dans le village, les gens les regardaient avec admiration, le sort d'Elgava était entre leurs mains.

    Le chemin était sans embûche jusqu'à la forêt qui séparait les deux royaumes, la forêt de Carthan. Dans le large sentier, on pouvait encore y voir les traces des catapultes de l'armée d'Arigon. Des nuages noir charbon se mirent devant le soleil et vinrent à cacher entièrement la forêt de ses chauds rayons. Un orage allait bientôt éclater.

    Les trois hommes descendirent de leurs chevaux, les attachèrent à un arbre et sortirent du sentier pour entrer dans la forêt dense pour se cacher de la pluie. Fabius se détacha du petit groupe pour explorer la forêt. Un hurlement se fit entendre, c'était Fabius qui criait au secour. Othon et Bahad courrurent à sa rescousse. Il était trop tard, il avait été farouchement décapité. Il étaient dans une petite clairière. Ils levèrent les yeux et debout sur un grand rocher, s'étalait la silhouette d'un homme. Il avait la tête baissée et les deux mains sur sa poitrine. Il leva la tête et éloigna les mains de sa poitrine en murmurant quelques mots incompréhensibles.

    Soudain, il y eu quelques légers tremblements de terre. Othon et Bahad en perdirent l'équilibre. Il eut un plus grand tremblement de terre, la terre se déchira, une grande fissure s'ouvrit d'appartir du rocher pour se perdre dans la forêt. Elle s'ouvrit sous les pieds de Bahad qui y tomba. Il poussa un cri qui s'arrêta subitement. Othon était toujours sur pied, il empoignit son épée et couru vers le rocher mais il eut soudainement une douleur au ventre tellement grande qu'elle le fit croupir. La silhouette eût quelques ricanements et il se sentit poussé vers le trou pour y tomber. La chute ne dura même pas une seconde qu'il perdit connaissance.





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